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Reinette ou l’ultime légende

04/02/2019
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Elle fut nostalgique et porteuse des souffrances de l’exil dans les années 1950, plaintive et « classique » sur fond d’orchestration orientale durant la décennie 1960, puis militante au cours des années 1970, celles de la mutation. Depuis l’an 2000, la chanson kabyle, à travers notamment Mohamed Allaoua, artisan d’un nouveau groove, poursuit sa quête de nouveaux espaces et de nouveaux horizons en remettant continuellement l’ouvrage sur le métier. Le résultat en est un bel équilibre entre poids des mots et choc du tempo.
Dans cette région montagneuse, arboricole (figuiers et oliviers essentiellement) et farouchement attachée à son identité amazigh (berbère), située dans le nord-est de l’Algérie, la musique et la danse sont à la fois une évasion, un moment de répit dans le déroulement de la vie quotidienne, un divertissement pour alléger le fardeau des travaux et des jours et une prise de conscience de la réalité immédiate. L’expression corporelle et les chants, souvent bâtis autour de textes à la poésie très subtile et métaphorique, sont autant d’images en parfaite harmonie avec les paysages marqués par ce gris lumineux du ciel aux abords de la mer lorsque s’y fondent les reflets des neiges du Djurdjura. En Kabylie, la musique et la danse se pratiquaient surtout à l’occasion

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